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666 nouvelles raisons de détester les Modernes

La semaine est terminée



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Raining in the Mountain (Kong shan ling yu)
de King Hu (1979)
Réponse directe à ce qui restera l’une des rares fautes de goût véritable de la manche 24 des Maurice… (humour)
A savoir, tenter de faire passer ce grand nanar ampoulé et abscon de «Tigre et Dragon» (du tâcheron sino-américain Ang Lee) pour un Wu-Xia-Pian recommandable… alors qu’il est, au mieux, un petit Larousse illustré de tout ce qui a plu au réalisateur dans le cinéma de sa jeunesse, et, au pire, une enfilade de scènes froides, re-pompées jusqu’à l’écoeurement, sur les films de King Hu.
En particulier, sur le très beau «Raining in the Mountain», que l’on est en droit de considérer comme l’un des plus purs chefs-d’œuvre du genre.
Quasiment muet, à la fois film de maître d’une incroyable finesse, et film d’actions (au sens propre) d’une pureté incroyable, «Raining in the Mountain» est infini, inaltérable et grandissime. Plus que ne le sera jamais le moindre plan de «Tigre et Dragon». C’est dit. Justice est faite !
Le DVD est disponible en Zone 2 chez fSf… premier miracle !
En plus, le transfert est presque irréprochable et compte tenu de l’éditeur (qui nous a habitué à de vraies catastrophes…), de l’âge, de la rareté, et du pays d’origine de ce film, c’est un second miracle !
Les bonus sont exclusivement textuels.
Rien de plus à se mettre sous la dent, mais c’est bien suffisant, tant ce film n’a pas de prix et tant il se suffit à lui-même.
Torrente


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Printemps, été, automne, hiver ...et printemps (Bom yeoreum gaeul gyeoul geurigo bom)
de Kim Ki-duk (2003)
Film sur la spiritualité et l'apprentissage de la culpabilité, "Printemps, Eté, Automne, Hiver ...et Printemps", retrace les différentes époques de la vie d'un homme, de son enfance à sa vieillesse. Destiné à devenir moine et à prendre la relève de son maître dans un temple isolé au milieu d'un lac (Indice 2), il quitte sa première vie pour vivre l'amour et apprendre la jalousie. Il connaît ensuite le reprentir et l'expiation de son crime (Question) pour enfin revenir vers ce à quoi il était voué : la retraite monastique.
Ainsi vont les cinq saisons de la vie de cet homme, tel un cycle de la nature, un éternel retour aux sources. C'est très beau, très dur, très fort, ...mais aussi très doux.
Baby Jane


3



Krysar (Krysar)
de Jiri Barta (1985)
Dans des décors dignes du grand "cabinet du Docteur Caligari" voici Krysar qui n'est autre que la fable du "joueur de flûte de Hamelin" revue et stylisée par le grand Jiri Barta (autre génie de l'animation).
Dans ce petit film, superbement mis en scène, Jiri Barta assombrit sciemment le matériau du conte pour enfant pour en faire un véritable conte gothique qui, au delà de tout, se révèle être un grand réquisitoire contre la cupidité humaine et le pouvoir de l'argent.
Le cinéphile qui est en chacun de nous espère avant chaque film, tomber sur une perle, une oeuvre méconnue et pourtant indispensable, Krysar en fait partie, perle noire du cinéma d'animation, c'est un film à voir et à avoir.
Nasr Eddin


4



Shooting Fish (Shooting Fish)
de Stefan Schwartz (1997)
Je me souviens avoir découvert ce film lors d’une fête du cinéma. Je venais de sortir de Kundun qui m’avait bien retournée (Zézette, une vraie guimauve !) et je ne me sentais vraiment pas d’enchaîner direct avec un autre film mais le ticket était déjà dans ma poche, alors je me suis dit : allez ! Et me voilà assise dans le noir, le film démarre sur des personnages sympathiques et attachants, un humour britannique omniprésent et des situations cocasses. Ce film est un petit délice pour ceux qui aiment ce genre. Encore une preuve que les Anglais s’y connaissent en comédie.
Zézette


5



Soldier Blue (Soldier Blue)
de Ralph Nelson (1970)
Contestataire, libertaire et politiquement affranchi, «Soldier Blue» est un condensé de tout ce que les Etats-Unis des sixties ont apporté de mieux au cinéma. A la fois pamphlet anti-militariste profondément humain et road-movie romantico pittoresque, il possède la naïveté d’un adolescent inexpérimenté sur l’Amour et la cruauté d’un vieillard aguerri sur l’Histoire des Etats-Unis d’Amérique.
Une Histoire qui n’a d’ailleurs jamais été mieux racontée que par ses propres acteurs. Au fil du temps, tels des fils ingrats, moult cinéastes américains ont osé bravé les interdits et les non-dits de leur Histoire, pour appuyer là où ça fait mal et ne surtout pas laisser cicatriser les blessures du passé.
Ralph Nelson est de ceux-là, un peu plus cru et un peu plus dur que les autres (comme Dalton Trumbo avant lui).
Son western hippie regarde le passé droit dans les yeux et ça fait peur. Jamais le massacre d’un village entier n’a été si éprouvant. Jamais actes guerriers et violence barbare n’ont été si crûment imprimés sur pellicule (à part, peut-être certaines photos de guerre prises par Tom Savini).
La dernière bobine du film est, à ce titre, absolument insoutenable et devrait être montrée à tous les appelés au service militaire. D’autant plus quand on sait que Nelson y retrace des faits de guerre véritables, longtemps oblitérés par le gouvernement américain : celui du massacre d’un village cheyenne. Mais le film n’est pas que cela, il raconte aussi et surtout le voyage spirituel, physique et moral d’un jeune soldat au regard d’ange (un «bleu»), perclu de certitudes et d’idées reçues sur le peuple indien, chargé (après le massacre de son unité) d’escorter, en milieu hostile, une «squaw blanche» très masculine, sans foi ni loi (si ce n’est celle du cœur). Un voyage qui le fera grandir et voir le monde différemment.
Sans concession, «Soldier Blue» fait parti de ses films qui marque une vie de spectateur.
DVD Zone 2 disponible en Angleterre, notamment .
Mais attention à la jaquette qui laisse miroiter une pelletée de sous-titres et de langues différentes mais qui est tout bonnement mensongère, puisque seule la version originale est disponible, sans aucun sous-titre.
A noter la présence timide de la bande-annonce, au milieu de ce désert éditorial navrant, compte tenu de la force et de la réussite de ce très grand film méconnu.
On aurait aimé, par exemple, en savoir plus sur sa genèse (qu’on imagine passionnante) et on n’aurait pas rechigné à écouter le score superbe de Roy Budd sur une piste isolée (I1). N’épiloguons pas, non plus, sur une version non-censurée… fantasme de tout cinéphile depuis des lustres.
Torrente


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La Collectionneuse (La Collectionneuse)
de Eric Rohmer (1967)
Cette semaine, Mesdames et messieurs, c'est hommage à Patrick Bauchau. Généralement acteur de seconds rôles, il pourrait somme toute passer inaperçu s'il ne dégageait un petit quelque chose de mystérieux dont il empreint ses personnages. Je ne l'ai que très peu rencontré ("La collectionneuse", "Five obstructions", "Le caméléon" -la série, si, si) mais son existence cinématographique fait désormais partie pour moi des plus importantes. Notamment donc grâce à "La collectionneuse".
Son entrée, il la fit donc pour moi avec ce film, dans lequel Rohmer lui confie le premier rôle. Voilà donc Patrick Bauchau, alias Adrien, en beau gosse collectionneur d'oeuvres d'art (question), qui poursuit, pour les vacances qu'il entame, un but bien précis : ne rien faire.
Pas si facile de ne rien faire quand on veut le faire bien, et le faire pleinement.
Encore moins facile quand débarque Haydée, LA collectionneuse du film.
De là, c'est tout un jeu d'apprivoisement et de manipulations qui se déroule, de ceux que Rohmer sait si bien mettre en scène. A ce jeu-là, Patrick Bauchau et Haydée Politoff sont d'égal à égal, dotés des mêmes intentions, du même mystère, tantôt dominateurs, tantôt dominés. Le film est enfin empreint d'une certaine langueur dans laquelle baignent les personnages (Indice 2) sur qui tout coule, tout glisse... Normal, c'est l'été!
Baby Jane


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Ginger Snaps : Unleashed (Ginger Snaps : Unleashed)
de Brett Sullivan (2004)
On se rappelle de Ginger Snaps, le film de loup-garou le plus original mis en boîte depuis longtemps, l’un des plus réussis de tous, surtout par son approche…
2 sœurs, l’une très belle, l’autre très moche, la belle est mordue, elle se transforme inexorablement, l’autre tente de l’arrêter. Un pitch éculé s’il n’y avait pas eu cette idée géniale d’amener le genre sur un terrain jusqu’alors inexploré (ou alors très mal, cf le Teen wolf de triste mémoire), celui de l’adolescence.
Le loup-garou devient donc une ado nihiliste, super bien roulée, avec ses penchants suicidaires, son acné et ses premières règles. L’éveil au sexe version tordue, un peu comme Carrie ! Les soirs de pleine lune, la gamine se verrait bien dans les vestiaires de l’équipe de foot avec le mec le plus populaire du lycée pour des jeux sexuels façon barbecue !!!
Original, sexy et gore, Ginger Snaps connût un succès retentissant en festivals et dans son pays mais aussi à l’international grâce au DVD.
C’est donc tout naturellement qu’une trilogie fut mise sur pied. Et voici la séquelle, toujours difficile à juger, surtout quand elle vient après un premier opus aussi puissant, qu’elle sent le tiroir caisse à plein nez et que le réalisateur du premier devient simple producteur…
Seulement voilà, cette suite surclasse l’original dans tous les domaines. Cette fois c’est la sœur moche qui tient la vedette et qui se transforme (elle s’est fait morde à la fin du premier volet), mais elle refuse son état et se bat contre sa condition (au contraire de sa sœur qui s’y abandonnait).
Ginger Snaps : Unleashed, c’est Vol au dessus d’un nid de coucou version loup-garou ou plutôt Une vie volée qui aurait viré trash.
D’abord il y a le script incroyablement bien foutu et une galerie de personnages formidables, notamment celui de la petite fille bien vacharde (sorte de Ted Bundy au féminin) qui aide l’héroïne à s’échapper. Rarement film de loup-garou aura été si loin dans son scénario… au final, tout le monde est pourri sauf le loup. Les idées géniales s’empilent les unes sur les autres jusqu’au final tétanisant et ce second volet de devenir un classique instantané…
Beaucoup mieux que Le loup-garou de Londres, La compagnie des loups et Wolfen réunis.
Par contre, oubliez le 3, malgré ce que peuvent en dire les journaux spécialisés. Tant cette préquelle est ratée, soporifique, sans queue ni tête et décousue.
Il faut dire que les 2 volets précédents avaient placé la barre très haut…
Le DVD zone 2 français sort chez Métropolitan le 14 Mars… Espérons qu’on ait le droit à une belle moisson de bonus !
Torrente


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The Five Obstructions (Fem benspænd, De)
de Jørgen Leth (2003)
Spéciale dédicace à tous ceux qui adôôrent Lars Von Trier, et je sais que vous êtes nombreux dans ce cas à jouer à FRCD...
Voilà encore une sacrée p... d'oeuvre! Lars Von Trier, est pour moi, et quoi qu'on en dise, un réalisateur qui pense le cinéma et qui, projet après projet, cherche à en transcender les formes, à en exploser les règles. Ils ne sont pas beaucoup à mener, sur le long terme, un tel travail.
"The Five Obstructions" est un pur projet de cinéma sur le cinéma. L'idée de départ est d'inviter Jørgen Leth, réalisateur danois que Lars Von trier considère comme l'un de ses maîtres, à s'engager, avec son "disciple", à reprendre un de ses courts-métrages "The Perfect Human" (Det Perfekte menneske, http://akas.imdb.com/title/tt0376821/) et à accepter de le refaire en 2003 au gré du bon vouloir du rouleau compresseur Lars Von Trier.
Réalisé en séquences alternées de documentaire (Lars Von Trier pose ses "obstructions" cinématographiques à Jørgen Leth, Indice 2) et de courts métrages (ou comment Jørgen Leth se dépatouille de la mouise dans laquelle l'a mis Lars Von Trier, question et Indice 1), le film est une parfaite démonstration du sadisme que l'on soupçonnait déjà depuis longtemps chez Lars Von Trier. Et pour la première fois peut-être, on le comprend, comme si l'on voulait bien nous délivrer là le secret du pourquoi du comment des films trieriens : il se pose à lui-même, comme il pose à Jørgen Leth, des contraintes qui vont lui permettre, pour chaque film, de dépasser les lignes d'une oeuvre convenue.
Car dans "The five obstructions", Jørgen Leth, bien que déconfit à chaque nouvelle entrevue avec Lars von Trier, parvient, à cause ou grâce à ces contraintes, à sublimer certains aspects de son court-métrage d'origine.
Et là où l'expérience frappe fort, c'est que les contraintes ne pas uniquement d'ordre technique (12 images par seconde, Indice 1), elles sont aussi d'ordre moral (des barrières naturelles qui fixent ses limites au réalisateur). Contre toute attente, ce sont celles-là qui sont les plus dures à assimiler, et celles qui donnent peut-être les meilleurs résultats.
Au menu du voyage donc, Cuba (Indice 1), la Suisse avec Patrick Bauchau (que l'on retrouve cette semaine avec "La Collectionneuse") et Alexandra Vandernoot (Question), l'Inde et sa misère, du procédé rotoscopique....
Bref, que des pépites et beaucoup de plaisir sadique!
Baby Jane


9



Little Miss Sunshine (Little Miss Sunshine)
de Jonathan Dayton & Valerie Faris (2006)
Si le film passe toujours au cinéma à Lille, alors qu’il est sorti en octobre dernier, c’est bien pour une raison et pas la moindre : ce film est une bombe !
Acteurs superbes et scénario bourré d’humour et d’amour, bien qu’un peu téléphoné. C’est l’histoire d’une famille de bras cassés qui tentent de s’accrocher à leurs rêves (devenir une miss, un astronaute, ou simplement ne pas être un loser !).
Entre problème de communication et désespoir, c’est plutôt mal barré mais il ne faut jamais sous-estimer l’amour et la solidarité familiale.
Si vous ne l’avez pas encore vu, foncez au ciné, vous ne le regretterez pas, foi de Zézette !
Zézette


10



Faux amis (The Ice Harvest)
de Harold ramis (2005)
Faut-il vraiment présenté le célèbre Harold Ramis ou devrais-je dire Dr. Egon Spengler (Cf. Ghostbusters). Ce film a plusieurs atout pour lui : un scénario assez original, des dialogues savoureux, des acteurs époustouflants… il faut dire que j’ai un gros faible pour l’air rêveur du beau John Cusack, sans pour autant négliger, bien au contraire, les prestations de Billy Bob Thornton et d’Oliver Pratt (on a rarement vu un acteur jouer aussi bien les alcooliques).
Zézette


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* format imdb : 1.66:1
Des majorettes dans l'espace (Des majorettes dans l'espace)
de David Fourier (1996)
A mi-chemin entre le spot de promotion en faveur du préservatif et le pamphlet contre Jean Paul II (c'est à la limite du pléonasme ce que je viens de dire, non?), "Des majorettes dans l'espace" étonne, amuse, émeut et ravit.
Le narrateur déroule durant 10 minutes, d'un ton faussement naïf, une démonstration faite de bric et de broc sur la nécessité d'utiliser des préservatifs.
Hymne à la tolérance et à l'intelligence, "Des majorettes dans l'espace" est un film essentiel, un film d'utilité publique à montrer autour de vous autant que possible.
Nasr Eddin


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Dead Meat (Dead Meat)
de Conor MC Mahon (2004)
Qui a bien pu réaliser «ça» ?
C’est la première question qui vient à l’esprit du spectateur lambda devant «Dead Meat».
Deux possibilités.
C’est un jeune écossais abreuvé aux séries Z de Vidéo-Club, dévorées entre potes, une bière à la main. Autrement dit, le nouveau Tarantino, une sorte de messie hype et cool.
Ou alors, c’est un petit académicien rebel qui a réalisé un film de fin d’études bien dégueu à l’intention de ses professeurs trop coincés.
Entre les deux, et faute de preuves concrètes, gageons qu’il s’agit de la première solution.
Deuxième question : d’où peut bien lui être venue l’idée maîtresse du film ?
Aucun intérêt, elle est tout simplement géniale… et a sûrement inspiré un film comme «Isolation».
Ici le virus se propage par l’intermédiaire de… la vache folle !!!
Il fallait oser ! Surtout que Connor Mac Mahon va jusqu’au bout de son concept : attaque de vaches mutantes contre un 4x4, champ de zombies statiques à la nuit tombée (eh oui, ils dorment debout, comme des vaches !)
Bref, comme le ridicule ne tue pas (et surtout pas dans une série B) Mac Mahon ose tout.
Filmé à l’arrache, en caméra numérique, avec ce que l’on suppose être son argent de poche, Mac Mahon ne cite que les meilleurs (en vrac : «Bad Taste», «The crazies», etc).
Et comme c’est loin d’être un incapable, Mac Mahon réussit son gloubi-boulga improbable et ce premier film lui laisse entrevoir un avenir prometteur.
DVD Zone 2 disponible pour 4,99 euros dans les grandes surfaces. Format respecté, beau transfert, bande-annonce, VOSTF ou VF au choix, bref un petit miracle.
Torrente


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Fantasia (Fantasia)
de James Algar, Samuel Armstrong, Ford Beebe, Norman Ferguson, Jim Handley, T. Hee, Wilfred Jackson, Hamilton Luske, (1940)
Dans la même période que "Pinocchio", Disney s'attaque à l'art musical et s'essaie à produire un film d'arnimation qui, contre toute attente (pour ma part), relève largement le défi.
"Fantasia", c'est une véritable oeuvre d'art qui n'a pas d'égal dans le cinéma, un ovni tout simplement.
Il me semble que, pour un enfant, "Fantasia" est une oeuvre de formation et d'émotion musicale, artistique et culturelle sans commune mesure. Bien sûr, ce film n'a pas touché un public aussi large que d'autres Disney. Parce qu'on n'est pas assez habitué à ce genre d'initiatives, parce qu'on attend autre chose d'un dessin animé... mais peu importe, Fantasia existe et c'est déjà beaucoup.
Disney avait comme autre projet, et comme autre ambition folle, de réaliser un "Don Quichotte" avec Dali, on comprend devant "Fantasia" que cette idée n'était ni folle ni incongrue.
Cela prouve aussi que l'argent des grands studios pourrait être, si utilisé à bon escient, à l'origine d'oeuvres d'une envergure encore jamais atteinte. Cette pierre philosophale du film n'est sûrement qu'un leurre, pourtant avec "Fantasia", je me suis surpris à y croire...
Nasr Eddin


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Rouge (Yin ji kau)
de Stanley Kwan (1987)
Attention fantômes in love ! Les deux acteurs principaux sont deux géants regrettes de la scène hongkongaise : Leslie Cheung (Indice 2) et Anita Mui (Question – de dos dans le tramway de Hong Kong, Indices 1 et 2). Fleur (Mui), putana dans un bordello night club fumerie d'opium (Indice 2) de Hong Kong dans les annees 30, tombe amoureuse d'un jeune dandy aise (Cheung). Amour impossible, ils décident de se suicider et de se retrouver dans l'au-dela. 50 ans plus tard, Fleur qui n'a toujours pas vu arriver Leslie dans l'au-dela, revient sous forme de fantôme parmi les vivants a Hong Kong, pour voir si par hasard il n'y serait pas reste. même si elle effraie parfois (Question), elle parvient a mener son enquête. Retrouvera-t-elle Leslie toujours en vie ? Vous le saurez en regardant ce film touchant.

Le titre anglais du film, "Rouge" fait référence au cosmétique utilise par la belle (Indice 1). Les joueurs (très) perspicaces auront reconnu la fameuse robe a libellules qui a été vendue aux enchères après le décès de la star.

Les humains amoureux de fantômes, ou de créatures surnaturelles ne sont pas un thème nouveau dans le cinéma hongkongais, mais ce thème a été une source d'inspiration particulière a partir de 1987. Il faut dire que "Rouge", de même que "A Chinese ghost story", de Ching Siu-Tung (aussi 1987, et aussi avec Leslie Cheung) ont été d'énormes succès locaux, abondamment récompenses aux Hong Kong Film Awards, et Anita Mui a remporte un Golden Horse Award a Taiwan pour son role dans "Rouge". On peut donc citer dans la lignée : "A Chinese ghost story" (1987) (+2, 3, et la Tsui Hark Animation), "Erotic Ghost Story" (1987) (+ 4 autres !!!), "Green Snake" (1993, propose par les Maurice en Session 24), tous aux allures romantiques. A cela s'ajoutent les parodies ou allusions au genre, comme les pitreries de Leslie Cheung himself dans "All's Well, Ends Well" (1992). Cette vague s'est finalement dissipée dans la seconde moitie des 90s avec l'avènement des films d'horreur asiatiques plus hardcore, inspires du J-Horror.
Mister Ke


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On connaît la chanson (On connaît la chanson)
de Alain Resnais (1997)
Et oui, encore un film chorale (pas très originale la Zézette, mais pourquoi ne pas abuser des bonnes choses après tout ?). Je ne sais pas trop comment vous expliquer pourquoi j’aime ce film. Peut-être pour les acteurs (j’adore cette troupe), le scénar ou encore les choix de chanson qui donnent toute sa saveur à ce film qualifié par imdb de comédie dramatique musicale et non pas de « film dépressif » comme le suggérait une des équipes de frcd (je garderai secrète l’identité de ce groupe mais il se reconnaîtra ;-)). De plus, pour moi, qui ne suis qu’à mi-temps française et qui n’ait pas grandi en France, ça m’a permis de découvrir des classiques de la chanson française, domaine dans lequel je suis loin d’exceller.
Zézette